“Différence”
est le premier spectacle de Marie Bossert en tant que chorégraphe. Après
avoir dansé pour plusieurs compagnies entre Genève et Paris, elle
a eu besoin d’exprimer par elle-même ce qu’elle n’arrivait
plus à mettre sous forme de mots, à travers un style particulier
qui relie la danse contemporaine et le hip-hop. La danse lui permet de repousser
les limites du réel et de l’imaginaire, de n’en faire qu’un
seul monde. Chacun est alors libre d’en tirer une manière d’envisager
la vie, d’appréhender le temps.
Le travail est basé sur la compréhension de ce que peut apporter
la respiration dans le mouvement et la prise de conscience de tout le corps
dans l'espace. Cette approche les conduit à l'improvisation dansée
qui a permis de construire quelque chose de très personnel. Par la présence
de textes parlés durant leurs pièces, l’émotion,
l’expression et le ressenti ont été travaillés sur
plusieurs thèmes, comme ce jeu d’opposition entre l’électron
libre et la masse qui était le thème central de leur première
pièce, Différence. Cette démarche permet de constater des
différences plus subtiles au sein même de la masse, et les conduit
à un nouveau travail plus axé sur la confrontation des énergies
propres à chaque danseur, lors d’improvisations, puis dans la création
chorégraphique sur des musiques identiques. Une nouvelle pièce
voit le jour, intégrant la création de Différence, et les
dissemblances fragiles qui particularisent chacun des quatre danseurs de la
masse : Solitudes Unies.
Les musiques sur lesquelles évoluent les danseurs, sont contemporaines
et pour la plupart, elles sont créées par des compositeurs genevois.
Parfois les danseurs interviennent même dans le silence en utilisant le
rythme de leur respiration comme tempo.
A certains moments une voix-off intervient, récitant des textes écrits
par la chorégraphe et qui ont constitué la trame de l’élaboration
des pièces. Certains textes sont également énoncés
par les danseurs.
Les créations sont pour eux un message que chacun est libre de comprendre
et d’interpréter à sa manière, de sorte qu’elles
sont accessibles aux enfants comme aux adultes. Les danseurs cherchent à
transmettre par le biais de ces créations des facettes de la vie telle
qu’ils les perçoivent, et qu’il leur tient à cœur
de partager.
.
. .
.
. .